Le vin est une boisson complexe, une mosaïque de saveurs et d’arômes qui se dévoilent à chaque gorgée. En tant qu’amateurs de vin, vous vous êtes déjà demandé comment capter toutes ces subtilités pour apprécier pleinement chaque goutte. C’est là où la dégustation entre en jeu. Une étape clé de cette dégustation est de sentir le vin. Mais comment s’y prendre ?

L’importance du nez dans la dégustation

L’importance du nez dans la dégustation

Le nez, un organe que nous utilisons toutes les secondes sans nous en rendre compte, a un rôle fondamental dans la dégustation du vin. C’est lui qui va nous permettre d’identifier les différentes odeurs d’un vin.

C’est grâce à lui que nous pouvons distinguer les différents arômes d’un vin, ceux qui le rendent unique et qui nous permettent de le reconnaître parmi des milliers d’autres. En effet, le nez est capable de détecter un grand nombre d’odeurs, bien plus que notre palais ne peut en goûter. Alors, lorsqu’il s’agit de déguster un vin, il ne faut surtout pas négliger cette étape.

Premier contact: l’examen visuel

Premier contact: l’examen visuel

Avant même de porter le verre à votre nez, l’examen visuel est la première étape de la dégustation. Il vous permet d’apprécier la robe du vin, sa couleur, sa brillance, sa limpidité et sa viscosité.

C’est une étape qui peut vous donner des indices sur l’âge du vin, son taux d’alcool et même sur le cépage dont il est issu. Par exemple, un vin blanc à la robe dorée sera probablement plus âgé qu’un vin à la robe pâle. En somme, l’observation est une étape préliminaire qui en dit long sur le vin que vous allez déguster.

Le premier nez: une première impression olfactive

Une fois l’examen visuel terminé, place au premier nez. Cette étape consiste à sentir le vin sans agiter le verre. Vous pouvez alors détecter les arômes primaires du vin, c’est-à-dire ceux qui proviennent du raisin lui-même.

Ces arômes peuvent être des odeurs de fruits, de fleurs, de minéraux… Ils sont généralement frais et légers. C’est un premier pas dans la découverte des arômes du vin, qui nous mènera ensuite vers des arômes plus complexes.

Le second nez: a la recherche des arômes cachés

Le second nez: a la recherche des arômes cachés

Le second nez intervient après avoir agité le verre. Cette action permet de libérer les arômes secondaires et tertiaires du vin, ceux liés à la fermentation et à l’élevage du vin.

Ces arômes sont généralement plus complexes et plus profonds que les arômes primaires. Ils peuvent évoquer le pain grillé, le beurre, la vanille, le cuir, le tabac… C’est lors de cette étape que l’on peut véritablement parler de bouquet, c’est-à-dire de l’ensemble des arômes qui se dégagent du vin.

L’effet en bouche: décrypter les saveurs

L’effet en bouche: décrypter les saveurs

La dernière étape de la dégustation, après avoir senti le vin, est l’effet en bouche. On parle alors de déguster le vin. Cette étape permet d’évaluer les saveurs du vin, son acidité, sa douceur, son amertume, sa salinité…

C’est aussi à ce moment que l’on évalue la texture du vin, sa rondeur, son gras, son onctuosité… En somme, l’effet en bouche nous donne une idée de la structure du vin, de son équilibre et de sa persistance aromatique.

En conclusion, sentir un vin est un art qui s’apprend et qui se peaufine avec le temps. Chaque vin est unique et mérite qu’on lui accorde toute notre attention pour le comprendre et l’apprécier à sa juste valeur. Alors, la prochaine fois que vous ouvrez une bouteille de vin, prenez le temps de la sentir, de l’observer, de la goûter… Vous découvrirez sans doute des trésors insoupçonnés.

Vous voilà maintenant prêts à déguster votre vin en toute connaissance de cause !

Les différents types d’arômes dans le vin

Les différents types d’arômes dans le vin

Il est essentiel de comprendre que le vin est un véritable concentré d’arômes. Lors de la dégustation, ces arômes vin seront perçus différemment en fonction de l’étape de la dégustation. On distingue généralement trois grands types d’arômes : les arômes primaires, secondaires et tertiaires.

Les arômes primaires sont ceux qui proviennent directement du raisin. Ils sont généralement détectables lors du premier nez. Ce sont des senteurs de fruits, de fleurs, d’herbes ou encore de minéraux. On peut par exemple sentir des arômes de pomme dans un vin blanc ou de cerise dans un vin rouge.

Les arômes secondaires se développent lors de la fermentation du vin. Ils sont liés au processus de vinification et peuvent être détectés lors du deuxième nez. Ces arômes peuvent évoquer le pain grillé, la levure, le beurre, la vanille…

Enfin, les arômes tertiaires sont liés au vieillissement du vin. Ils sont le résultat de l’élevage du vin en barrique et de son vieillissement en bouteille. On peut y trouver des notes de cuir, de tabac, de café, de cacao, de fruits secs…

Ces trois types d’arômes font la richesse et la complexité d’un vin. Ils permettent de différencier un vin blanc d’un vin rouge, un vin jeune d’un vin vieux, un vin de Bourgogne d’un vin de Bordeaux…

La rétro-olfaction, une étape clé de la dégustation

La rétro-olfaction, une étape clé de la dégustation

Après avoir apprécié le vin en bouche, une autre étape de la dégustation vient compléter votre expérience : la rétrо-olfaction. C’est une étape où les arômes du vin sont perçus par le nez, mais de l’intérieur de la bouche.

Pour cela, vous devez garder une petite gorgée de vin dans la bouche, et inspirer légèrement par la bouche pour faire passer de l’air sur le vin. Puis, expirez par le nez. C’est à ce moment-là que les arômes volatils du vin remontent par la voie rétronasale pour atteindre le nez.

La rétro-olfaction permet de percevoir une nouvelle palette d’arômes, et d’apprécier la longueur en bouche du vin, c’est-à-dire le temps que les arômes persistent après avoir avalé ou craché le vin. Un vin de qualité présente généralement une longue persistance aromatique.

La pratique de la dégustation, un apprentissage continu

La pratique de la dégustation, un apprentissage continu

Si la théorie de la dégustation du vin paraît simple, la pratique nécessite un apprentissage continu. En effet, comment déguster un vin n’est pas inné, cela s’apprend. Il faut du temps pour développer sa mémoire olfactive, pour reconnaître les différents arômes d’un vin, pour comprendre l’impact du terroir, du cépage, de l’élevage sur le profil aromatique d’un vin.

Il est conseillé de débuter avec des vins simples, aux arômes facilement identifiables, puis de progresser vers des vins plus complexes. Il est également utile de participer à des cours de dégustation, où un professionnel pourra vous guider et répondre à vos questions.

N’oubliez pas que la dégustation est avant tout un moment de plaisir. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Chacun perçoit les arômes à sa façon.

Conclusion

Conclusion

En somme, sentir un vin lors de la dégustation est une étape essentielle pour apprécier pleinement sa complexité et sa richesse. C’est une expérience sensorielle unique qui vous permet de voyager à travers les terroirs, les cépages, les savoir-faire…

N’oubliez pas que chaque vin est unique et mérite toute votre attention. Prenez le temps de le sentir, de l’observer, de le goûter… Vous découvrirez sans doute des trésors insoupçonnés.

Enfin, la dégustation du vin est un voyage. Un voyage qui commence dans le vignoble, se poursuit dans le verre et se termine en bouche. Alors, la prochaine fois que vous tenez un verre de vin, souvenez-vous que vous détenez entre vos mains le fruit du travail de nombreux hommes et femmes, le reflet d’un terroir, l’expression d’un millésime…

À vous maintenant de prendre le temps de le déguster, de le sentir, de l’apprécier à sa juste valeur. Bonne dégustation !